Vivre et manger des produits sans l’huile de palme, est ce possible ?
L’huile de palme se trouve dans de nombreux aliments et produits d’hygiène de notre quotidien. Pourtant, cette matière grasse, extraite du fruit du palmier est de plus en plus dénoncée par des nombreux nutritionnistes et médecins.
L’huile de palme est partout
Dans les margarines, les pâtes à tartiner, les biscuits, certaines huiles alimentaires etc. on le trouve partout.
Son essor commence dans les années 80 en Asie du sud-est et notamment en Indonésie. Beaucoup de forêt primaire sont alors sacrifiés pour planter des palmiers.
Aujourd’hui encore, la déforestation continue au profit du palmier. A cet impact environnemental, s’est ajoutée l’image d’huile peu recommandable sur le plan sanitaire en particulier cardio-vasculaire.
Pourquoi l’huile de palme est-elle appréciée par les industriels de l’agroalimentaire ?
L’huile de palme est une matière grasse peu chère. Il permet de remplacer le beurre et les huiles végétales.
Un palmier produit 5950 litres d’huile par hectare et par an, contre 1190 litres pour le colza et 1212 pour l’olive.
En raison de son point de fusion élevé, autour de 40°C, l’huile de palme se trouve à l’état solide à température ambiante.
Elle ne fond pas contrairement au beurre par exemple. Elle constitue donc un bon liant pour les plats préparés, les pâtisseries etc.
De plus, elle ne nécessite pas d’hydrogénisation contrairement aux autres matières grasses. Or, l’hydrogénisation produit des acides gras trans réputés cancérigènes.
Enfin, l’huile de palme résiste très bien à la cuisson car elle commence à se dégrader à très haute température (240°C). Cette huile évite donc de produire des substances toxiques comme l’acroléine.
Pourquoi l’huile de palme est-elle dangereuse pour la santé ?
L’huile de palme est très riche en acide gras saturés. Elle favorise l’élévation du taux de cholestérol dans le sang.
Composé à 50% d’acides gras insaturés, elle contient notamment 44% d’acide palmitique. Or, lorsque cet acide s’accumule dans les artères, elle constitue alors une plaque de lipides qui vient boucher ses artères. Cela augmente donc le risque d’AVC (Accident vasculaire cérébrale).
Comment reconnaître l’huile de palme dans les aliments ?
Vu le nombre de pseudonymes qu’elle octroie pour ses dérivés : Palm Kernel , Zinc palmitate, alcool de palmitate, palm stéarine, glycol palmitate etc. Il est très difficile de dénicher la palme.
Pour s’y retrouver, il faut donc absolument chercher les termes commencer par « palm quelque chose », « lauryl quelque chose» ou « Myrist quelque chose » dans la liste des ingrédients du produit. De plus, l’huile de palme est composée d’acides gras dont le nombre de carbones détermine le nom : 12, 14 et 16
Donc, si vous voyez sur un produit une inscription de type C12, C14 ou C16, il y a des fortes chances que ce produit contient un dérivé de l’huile de palme
Vivre sans l’huile de palme, est ce possible ?
Pour éviter de croiser de l’huile de palme, il faut changer ses habitudes alimentaires et apprendre à lire les étiquettes.
Il faut donc oublier les plats préparés, transformés et acheter local.
Les produits d’hygiènes contiennent parfois de l’huile de palme
Elle a envahit les cosmétiques, les shampoings, les dentifrices en passant par les crèmes de beauté
Méfiez-vous dons des produits à base d’huile végétale. Pensez toujours à demander aux vendeurs en cas de doute.