Traitement du cancer de la prostate par la curiethérapie :
Le cancer de la prostate concerne plus 40 000 hommes en France, c’est le cancer le plus fréquent chez l’homme. Détecté plus tôt, le cancer peut être bien soigné. Bien que les causes ne soient pas bien connues, on sait que le cancer touche plus les hommes de plus de 50 ans.
Parmi les traitements connus, il y a la curiethérapie, un soin d'avenir. Cette méthode à base d'isotopes radioactifs consiste à implanter directement dans la prostate de l'iode radioactif (iode 125) sous forme de minuscules petits grains savamment dosés.
Qui est concerné par ce traitement ? La curiethérapie est réservée aux tumeurs localisées à l'intérieur de la prostate (ne dépassant pas son enveloppe), sans métastases, de faible agressivité et peu volumineuses, sans troubles mictionnels sérieux et dans le cas où le taux de PSA (taux d'antigène spécifique de la prostate) est inférieur à 10.
Le déroulement du traitement : Ce traitement a lieu au bloc opératoire, le plus souvent sous anesthésie générale (parfois sous rachianesthésie). Tandis que le patient est allongé sur le dos, le radiothérapeute introduit par voie endo-rectale une sonde d'échographie.
Dans un premier temps, le médecin reconstitue par des mesures précises la forme et le volume exacts de la prostate en trois dimensions et les enregistre sur ordinateur. Il place ensuite une petite grille à trous perpendiculairement à la sonde avant d'y répartir un nombre prédéfini d'aiguilles par les orifices prévus. Ce geste est réalisé en toute sécurité avec une ultime précision, simultanément sous contrôle visuel échographique et informatique.
Les aiguilles qui pénètrent jusque dans la prostate permettent d'y implanter les grains radioactifs, toujours sous contrôle échographique, grâce à un pistolet injecteur.
La zone à traiter est littéralement circonscrite et l'implantation dure environ une heure et demie. Le traitement réussit à guérir 95% des malades. L’avantage de ce traitement est surtout son côté ciblé qui offre des meilleurs résultats, une hospitalisation courte, une diminution des problèmes d’incontinence et enfin une diminution des risques d’impuissance.