Inversement, en cas de constipation terminale, la personne s'y rend régulièrement, mais a beaucoup de difficultés lors de l'émission. Le toucher rectal indique un rectum rempli de selles, souvent dures. Certains patients présentent en même temps les deux types de constipation.
Est-dangereux ?
Parfois douloureuse ou gênante, la constipation ne présente néanmoins pas de risque d'infection ni d'occlusion intestinale.
Mais les efforts démesurés exercés au niveau de l'anus et du plancher pelvien, en cas d'expulsion difficile des selles, peuvent provoquer à long terme une incontinence anale, surtout chez les femmes.
Dans de rares cas, la constipation est le symptôme d'autres pathologies, telles que le cancer de l'intestin ou l'hypothyroïdie. Des examens appropriés (coloscopie, bilan thyroïdien...) permettront au médecin, le cas échéant, d'écarter ces risques.
Quelles solutions ?
• En cas de constipation de progression, le médecin conseillera d'enrichir l'alimentation en fibres (artichaut, haricot, pois chiche, pissenlit, lentille, pain, amande, pruneaux...), présentes exclusivement dans les végétaux.
Pour que les fibres ingérées améliorent le transit, il faut aussi boire de 1,5 à 2 litres d'eau par jour. Le magnésium ayant un effet laxatif, optez pour des eaux minérales riche en cet oligoélément.
Mangez deux à trois fruits par jour (poires, pêches, prunes, pommes, mangues) et des céréales complètes comme le riz ou le maïs. Enfin, la pratique régulière d'un sport (marche rapide, abdominaux...) est aussi très bénéfique.
• Au niveau des médicaments, évitez l'usage régulier de laxatifs stimulants (à base de bourdaine, de séné ou d'anthra-quinones). Très irritants pour l'intestin, ils entraînent à long terme des diarrhées chroniques. Préférez ceux à base de PEG (polyéthylène glycol).
• Pour traiter la constipation terminale ou chronique, le médecin peut prescrire une rééducation anale. De nombreuses constipations de ce type sont causées par une contraction locale, au niveau de l'anus : le sphincter ne s'ouvre pas pour évacuer les selles. La rééducation synchronisera la poussée rectale et abdominale avec l'ouverture anale. Des traitements d'appoint, comme des suppositoires à la glycérine ou des microlavements, pourront aussi apporter un soulagement ponctuel.
En phytothérapie :
On utilise la camomille allemande pour ses propriétés antispasmodiques comme la réglisse et la chicorée pour soigner la constipation occasionelle sous infusion. Vous pouvez aussi prendre sous forme de tisane à raison de deux tasses par jour la bardane, la guimauve, l'artichaut et le pissenlit.
Les graines de lin sont aussi très efficace contre la constipation. Grâce à ses mucilages, les graines stimulent l'instestin afin de faciliter la sortie de selles. Pour les manger, il faut les tremper au 30 min dans l'eau. Vous pouvez aussi mettre 1 cuillerée de graine de lin écrasées dans un verre d'eau et boire 2 ou 3 fois par jour.
Du miel dans du citron : tous les matins à jeun, prenez 1 cuillerée à soupe de miel brun dilué dans un verre d'eau tiède avec un jus de citon
Les huiles essentielles :
En cas de constipation occasionnelle, l'huile essentielle (HE) de gingembre peut s'avaler : 1 goutte diluée dans une cuillerée d'huile végétale alimentaire, à prendre avant chaque repas.
Ce qui faut retenir : La constipation ne présente pas de risque d'infection ni d'occlusion intestinale. Si la constipation se reproduit régulièrement ou dure plusieurs semaines, il faut consulter votre médecin traitant............ Article actualisé le 12/04/2014