Quand les glandes sudoripares s'emballent : Lorsqu'elle est généralisée, l'hyperhidrose est souvent secondaire à une maladie (diabète, hyperthyroïdie, tuberculose, tumeurs...) ou provoquée par un déséquilibre hormonal (ménopause, grossesse) ou de la fièvre.
Elle peut enfin être liée à la prise de médicaments (progestatifs, antidépresseurs, hormones thyroïdiennes...). Sa forme localisée est souvent provoquée par le stress et les émotions. Dans tous les cas, il est conseillé de consulter son médecin ou un dermato pour en rechercher la raison. Surtout si le problème est récent.
Des anti-transpirations à la chirurgie : Si l'hyperhidrose est modérée, elle est traitée localement avec des anti-transpirants à base de chlorure d'aluminium. Pour les cas les plus gênants, l'ionophorèse donne d'assez bons résultats. La technique consiste à plonger pieds et mains dans une bassine d'eau traversée par un courant électrique créé par deux électrodes. Si elle peut être utilisée chez soi, elle est cependant contre-indiquée aux porteurs de pacemaker et de prothèse métallique, aux femmes enceintes ou sous stérilet.
Lorsque les causes relèvent du stress, des antidépresseurs, bêtabloquants ou anxiolytiques sont préconisés. Mais la véritable révolution semble venir de la toxine botulique (Botox). Injectée localement, elle est efficace pendant quatre à six mois chez la majorité des patients.
Ce traitement comporte des contre-indications (grossesse, prise d'anticoagulants, maladies neuromusculaires, etc.). Si l'hyperhidrose résiste, il reste la chirurgie. La plus fréquente concerne les aisselles : radicale, elle supprime le ganglion ou le nerf qui contrôle les glandes sudoripare et donc contrôle la transpiration, mais n'est pas sans risque (transpiration déplacée, fatigue chronique...). Cette operation appelée "coelioscopie" ne dure pas plus de dix minutes et elle est remboursée par l'assurance maladie.