Qu'est ce que le détartrage dentaire ?
Une récente étude scientifique taïwanaise réalisée en 2011 a démontré que le détartrage dentaire diminuait les risques cardio-vasculaire. D'après les recherches, le tartre, substance blanchâtre, contient des bactéries qui sécrètent des toxines pouvant, à long terme, affecter le coeur. Pour diminuer les risques, il faut donc réaliser un détartrage.
En quoi consiste exactement un détartrage ?
Cela consiste à éliminer le tartre supragingival, la plaque dentaire qui s'est déposée sur les dents et les gencives. Et éventuellement à polir les dents en utilisant une pâte spéciale un peu comme du papier de verre, ou encore un aéropolisseur.
Un détartrage basique prend entre quinze et trente minutes pour un patient dont la bouche est en bon état. Sans intervention, le tartre qui se dépose sur la surface de la dent passe progressivement dans les sillons (entre les gencives et les dents) et peut entraîner une gingivite. Les gencives sont douloureuses et saignent facilement. Si cette maladie parodontale n'est pas traitée, elle peut entraîner une perte irréversible des tissus de soutien de la dent qui se déchausse, puis tombe : c'est la parodontite.
Combien de séances sont nécessaires ?
Un détartrage est effectué en une séance. Mais on le confond souvent avec le traitement des maladies parodontales. Cette incompréhension n'est pas anodine lorsque l'on sait que 51 % de la population est atteinte de maladies parodontales, dont 20 % sous des formes avancées.
Les gencives qui saignent ou qui se rétractent, des espaces qui se forment entre les dents, des problèmes récurrents de mauvaise haleine... sont de vraies pathologies souvent en relation avec la présence de plaque dentaire.
Le traitement consiste alors à éradiquer la cause, en nettoyant parfaitement les dents Cela peut demander plusieurs séances et il ne s'agit pas d'un simple détartrage mais plutôt d'une «décontamination» de la bouche. Le but est d'enlever à la fois le tartre et les bactéries, y compris entre la dent et la gencive, si c'est nécessaire. Il s'agit là d'un acte hors nomenclature et qui suffit pour soigner 50 à 60 % des parodontites.
Et pour les cas plus avancés ?
Il y a une phase chirurgicale, qui varie selon chaque patient. Et dans tous les cas, une dernière phase de maintenance, c'est-à-dire des visites tous les trois puis tous les six mois pour contrôler et nettoyer les dents. Là aussi, le détartrage ne représente qu'un acte parmi d'autres et l'on se trouve une fois encore hors nomenclature.
À quel rythme envisager les contrôles ?
Pour un patient qui a un bon état bucco-dentaire, une visite une fois par an est suffisante. En revanche, un patient qui a fait une parodontite aura tendance à récidiver facilement dès qu'il laissera un peu de plaque dentaire s'accumuler. C'est pourquoi il faudra prévoir des visites plus rapprochées. Selon la nomenclature établie par l'Assurance maladie, il s'agit très précisément de l'acte classé SC12 et qui coûte 28,92 € chez un chirurgien-dentiste conventionné.