Quand doit-on se faire opérer ? Quelque 90 % des hernies discales se résorbent par un traitement non chirurgical, en particulier des médicaments, qui va de la simple prise d'anti-inflammatoires non stéroïdiens aux infiltrations de cortisone.
Si tous ces traitements échouent, il faut alors recourir à l'opération chirurgicale.
En revanche, si la hernie discale s'accompagne d'une paralysie ou d'une perte de sensibilité au niveau du périnée - avec incontinence et impuissance - elle requiert alors une opération en urgence.
En quoi consiste l'opération ? Le chirurgien atteint la hernie discale par une ouverture pratiquée dans le dos du patient. Il enlève la hernie et gratte le nucleus du disque intervertébral abîmé.
Quelles sont les principales techniques opératoires ?
• La microchirurgie est la technique actuelle de référence. Le chirurgien opère sous microscope avec des micro-instruments, ce qui nécessite habituellement une incision d'à peine 15 à 20 mm. L'hospitalisation ne dure que deux jours et la récupération est rapide, car les muscles dorsaux ne sont pratiquement pas lésés.
• La nucléotomie percutanée au laser. Par une minuscule ouverture (0,5 mm), le praticien introduit un laser qui va brûler et vaporiser la hernie, ainsi que le nucléus. L'opération dure une demi-heure et le patient peut rentrer chez lui le jour même. Cette technique, de plus en plus utilisée, ne concerne que certaines hernies discales. On manque de recul concernant ce traitement qui est assez récent.
Quelles anesthésies sont pratiquées ? La microchirurgie est réalisée soit sous péridurale, soit sous anesthésie générale. L'intervention au laser se fait uniquement sous péridurale, voire sous simple anesthésie locale. Une fois rentré chez lui, le patient doit se reposer et éviter la position assise, ainsi que les voyages en voiture. La marche est encouragée. La reprise du travail se fait en moyenne au bout d'un mois, en l'absence de complications.
Et les résultats ? Les premiers jours suivant l'opération, la sciatique disparaît dans 99 % des cas. Cependant, au bout d'un an, elle réapparaît chez environ 30 % des patients, accompagnée parfois d'une lombalgie. Ces douleurs sont dues essentiellement au tassement du disque intervertébral qui a été lésé par la hernie et par l'opération.