Investir dans une forêt est-il rentable ?

Quelques chiffres pour commencer
Prix en euros d’un hectare de forêt en 2000 : 60 euros
Prix en euros 2007 : 100 euros.
Soit une progression d’environ 40% en 7 ans

En France, 1% de la forêt est vendu chaque année
En 2007, 115 hectares échangés

Pourquoi une telle hausse ?

Cette augmentation s’explique par la flambée des cours du bois. Soutenu par une demande croissante d’arbres dans le secteur de l’énergie et de la construction, le prix du bois, toutes essences confondues (hêtre, sapin, chêne…), a augmenté de façon considérable en quelques année.

Dans ce contexte, les facteurs liés à l’exploitation du bois jouent un rôle important dans la fixation du prix de la forêt
Nature du terrain
Type d’arbre
Potentialité d’exploitation
Facilité d’entretien de la parcelle
Etc.

Aujourd’hui, le bois issus du chêne se vend entre 180 et 350 euros/mètre cubes. Pour le chêne de qualité supérieur, le bois se vend à 400 euros le mètre cube.
D’après les spécialistes, les hausses de prix du bois concernent en premier lieu le chêne (+30% en un an) et le résineux (+ 20%). En revanche, le hêtre a augmenté seulement de 10%.

Toutes les régions ne sont pas logées dans le même niveau
Selon la région, il existe une grande disparité en matière de prix. Ainsi, les forêts franciliennes restent les plus chères de l’hexagone avec un prix de 4600 euro l’hectare, suivi par les forêts du Nord-Est, Pourtour méditerranéen, Bourgogne etc.

Ces forêts sont les plus recherchées car elles sont une capacité de production plus élevées que les autres. Au contraire, les bois proches de Paris, des côtes méditerranéennes ou de la région du Rhône, sont plutôt prisés dans un objectif résidentiel ou de loisir, comme la randonnée, la chasse…

Quels sont les perspectifs dans l’avenir ?

Cette récente flambée des valeurs forestières va-t-elle continuée ?
D’après le PDG de la société forestière, les fondamentaux économiques sont solides et sains. L’argument avancé par les acteurs du secteur est le suivant:
Une offre supérieure à la demande, notamment pour le bois de qualité
Un prix de la forêt française qui se situe dans la fourchette basse des pays européens producteurs de forêt. Ce qui ouvre une perspective de croissance

Quels sont les risques ?
Les prix pourront baisser en cas de ralentissement de l’activité économique, notamment dans le domaine de la construction, la consommation de pâte à papier. Or jusqu’à présent, tous les indicateurs sont au vert.

Et en matière de fiscalité

L’investissement forestier direct ou indirect pour les particuliers offre de nombreux avantages. Au premier chef, l’acquisition d’un lot forestier, à condition qu’il soit d’une surface minimale de cinq hectares, ouvre droit à une réduction d’impôt sur le revenu d’environ 25% du montant d’investissement.
Cette réduction d’impôt s’applique aussi aux dépenses occasionnées par des travaux forestiers (plantation, amélioration de l’accès à la parcelle…). Seule condition : conserver et gérer les terrains pendant au moins 15 ans.

En revanche, les plus values dégagées par l’exploitation de la parcelle sont taxées de manière forfaitaire dans la catégorie des bénéfices agricoles.
En ce qui concerne l’impôt sur la fortune, l’exonération peut être à hauteur des trois quarts de leur valeur. Cependant la durée de conservation de la forêt est quant à lui de trente ans si le lot est détenu en direct.

Référence :
L'investissement forestier à la Société Forestière
Forêt patrimoine
Office national des forêts