Famille recomposée, mode d'emploi
La question de la famille recomposée pose le problème du vivre ensemble quand des personnes ont des cultures différentes. Avec l’envolée des divorces, la famille traditionnelle est mise à mal. Il faut donc apprendre à gérer les différentes rivalités entre demi-frère et sœurs ou entre belle-mère (beau-père) et beaux enfants.
La réussite d’une famille recomposée passe par la compréhension de l’histoire de l’autre, le respect et la patience.
Pour trouver sa place, il faut donc éviter d’imposer ses idéaux, ni vouloir être aimé à tout prix. Plus la belle mère ou le beau père fera des efforts et plus elle n’obtiendra pas la reconnaissance attendue. Il faut donc être patient et compréhensif. Les enfants n’ont rien demandé et tous les repères sont chamboulés. Ils souffrent et cherchent un bouc émissaire, la belle mère est la personne idéale car elle est venue pour prendre une place.
Montrez-vous simplement disponible s’ils souhaitent parler et évitez d’être sans arrêt sur le dos. Evitez aussi de vouloir tout changer d’un coup. Ils doivent se faire dans la durée et en concertation avec l’ensemble de la famille. La carte de sincérité est encore la meilleure carte à jouer !
Un rôle différent en fonction de l’âge des enfants
Selon l’âge des enfants, votre comportement doit être différent. Si, la belle-mère doit par exemple s’occuper d’un bébé, elle doit suivre les conseils de la maman, comme nourrice. Vers l’âge de 2-5 ans : l’attachement est facile si la belle mère sait garder sa place. Elle adopte un rôle proche de celui d’une tante, une marraine…
A l’adolescence il est important de se montrer ferme sur les règles de vie et ne pas subir la tyrannie des ados. C’est à l’âge de 12-15 que la belle-mère ou le beau père rencontre le plus de difficulté car l’enfant est confronté à plusieurs situations :
Passage à l’adulte, problème d’identité, besoin de règle qui pour construire sa personnalité etc. L’enfant essaiera toujours de séparer le nouveau couple car il considère qu’il est la cause de tous ces problèmes.
Il faut donc être vigilant et ne pas céder de terrain. Par exemple à la remarque : « t’es pas ma mère ! », dans ce cas en tant que belle mère répondez « oui, effectivement, je ne suis pas ta mère, mais tu vis sous mon toit et tant que tu vivras chez nous, je te respecte et tu dois en faire autant ». Il est préférable de rester en retrait pour les autres questions (santé, orientation scolaire, vie affective…) ou d’y répondre en en parlant au préalable avec le père.
Quel que soit l’âge : attention à ne jamais critiquer la mère des enfants devant eux.
Une ambiance familiale à construire
Pour tisser des liens avec les enfants, il faut essayer de trouver des activités familiales qui fédèrent tout le monde. Evidement, il y aura toujours des accrochages, des disputes, mais le fait de vouloir créer une ambiance familiale ne peut être que bénéfique. Vous pouvez par exemple organiser une sortie en commun dans un parc d’attraction, un lieu de détente ou une…. Les conseils de famille sont aussi un excellent moyen de générer le dialogue : une fois tous les quinze jours par exemple, la famille se retrouve autour de la table. La discussion recense les choses positives et expose aussi les difficultés. Il peut aussi arriver que le courant ne passe pas du tout entre vous et l’un de vos beaux-enfants. C’est tout à fait possible et le conjoint doit respecter cela. Les liens ne se nouent pas toujours comme on le souhaiterait.
Les règles du bien vivre ensemble
Comme dans toute famille, il est nécessaire que chacun respecte des règles communes : se parler poliment, penser aux autres… La belle mère a un rôle capital à jouer pour se faire respecter. Mais que vous le vouliez ou non, il y a des règles spéciales suivre. Ces règles sont beaucoup mieux suivies si la belle-mère a des enfants qui s’y soumettent. Si toutefois vous avez du mal à vous faire respecter, c’est votre conjoint qui doit intervenir. C’est son rôle de faire en sorte que vous occupiez une place d’autorité qui vous revient et d’amener ses enfants à la reconnaître.
Les limites de l’autorité : Si la belle mère participe à l’intendance de cette nouvelle famille, elle ne doit pas intervenir dans les questions éducatives. Elle peut gérer la maison, aussi les devoirs, les repas, réagir aux transgressions. Elle doit laisser aux parents le soin de prendre les grandes décisions. C’est un rôle qui peut être difficile. Mais de vrais liens peuvent aussi se créer entre l’enfant et sa belle mère et son influence peut être déterminante. Si vous éprouvez vraiment des difficultés, il y a la médiation familiale (www.mediation-familiale.org) qui est là pour vous conseiller.