j'ai mal au mollet, est-ce une phlébite ?
Une phlébite est toujours accompagnée d'une douleur spontanée, sourde, une sensibilité au toucher et un gonflement... Pour savoir s'il s'agit de cela, il faut apprendre à reconnaître les premiers signes.
Bon à savoir : En cas d'enflure ou de douleur soudaine, ne massez pas la région affectée, car vous risqueriez de déloger le caillot et de provoquer une embolie. Pour tout savoir sur les effets, risques, et les traitements de ce genre de douleurs, rendez vous plus bas.
Vous ressentez à un mollet une douleur articulaire spontanée, sourde, ou une sensibilité au toucher, associée à un gonflement local (œdème), et accompagnée d'une rougeur et/ou d'une sensation locale de chaleur ? Allez rapidement consulter un médecin car il s'agit peut-être d'une phlébite. Attention, ces signes ne sont pas forcément violents et peuvent se traduire par une simple gêne.
Lors de la consultation, le médecin procédera à un examen clinique et prescrira un écho-doppler des membres inférieurs. Cet examen, à base d'ultrasons, permettra de confirmer ou non la présence d'un caillot de sang.
Qu'est ce qu'une phlébite ? Cela correspond à la formation d'un caillot de sang dans une veine, le plus souvent de la jambe. Si le vaisseau touché est près de la surface de la peau, on parle de phlébite superficielle. Si c'est une veine profonde qui est obstruée, il s'agit d'une phlébite profonde. C'est une urgence, qu'il faut prendre en charge rapidement afin d'éviter un risque d'embolie pulmonaire pouvant être fatale.
La phlébite superficielle ne doit pas être prise à la légère. Son diagnostic impose une prise en charge immédiate et une recherche de la cause au travers d'un bilan veineux.
Quel traitement ?
En cas de phlébite superficielle, le traitement varie selon l'étendue de la phlébite. Il peut aller de la simple contention, par des bas spéciaux, accompagnée d'un traitement anti-inflammatoire, à la prise d'anticoagulants (fluidifiants du sang). La situation s'améliore généralement en une à deux semaines.
En cas de phlébite profonde, on prescrit des médicaments anticoagulants sous cutanés pendant une semaine. On y associe un traitement d'anticoagulants par voie orale pendant trois à six mois, voire plus longtemps si nécessaire.
Quels risques si elle est négligée ou identifiée trop tard !
Certaines phlébites sont peu douloureuses ou même asymptomatiques. Er absence de signes, il n'est pas rare que la phlébite ne soit décelée qu'au stade de complication ou d'embolie pulmonaire. S'il s'agit d'une embolie pulmonaire, le caillot présent au niveau de la jambe s'est en fait détaché et a migré dans le système vasculaire pour atteindre le cœur droit et s'introduire dans l'artère pulmonaire.
Les signes doivent être impérativement connus : en cas d'essoufflement de toux et de douleur au thorax, prévenir immédiatement le Samu ou les pompiers. En dehors du risque d'embolie pulmonaire, la phlébite, quand elle est négligée, peut récidiver et altérer à terme la paroi de la veine, d'où l'apparition d'oedène chronique associé parfois à des troubles cutanés et à des ulcères.
Comment prévenir les récidives ? Si la phlébite profonde n'est pas bien soignée, chez une personne sur trois, elle peut réapparaître, dans les cinq ans qui suivent. Quelques règles d'hygiène utiles.
• Portez des bas de contention, surtout en cas de station debout prolongée ou de long voyage en avion ou en car.
• Surélevez vos jambes en position assise ou allongée. La nuit, rehaussez le lit de 10 cm en plaçant, sous ses pieds, des livres ou un morceau de bois.
• Marchez une demi-heure par jour : le meilleur exercice pour la circulation.
• Évitez les sources de chaleur sur les jambes : bains trop chauds, chauffage par le sol, sauna, vêtements qui serrent...
• Hydratez-vous correctement : buvez de 1,5 à 2 litres par jour.
• Luttez contre un excès de poids, car il augmente les risques de phlébite.
• Et, évidemment, arrêtez de fumer et évitez impérativement les contraceptifs oraux si vous êtes sujette aux phlébites.
Les personnes et situations à risques : Personnes souffrant d'insuffisance veineuse. Femmes enceintes, surtout en fin de grossesse, ou en post-partum. Personnes atteintes d'un cancer, d'une insuffisance cardiaque ou respiratoire, de troubles du rythme cardiaque, d'une anomalie de la coagulation, ou ayant eu un accident vasculaire cérébral. Situation à risque Immobilisation prolongée ( port d'un plâtre, ou encore voyage long en avion). Blessure ou accident ayant abîmé une veine (par exemple, une fracture ouverte). Intervention chirurgicale, notamment les opérations orthopédiques (prothèse de hanche pour arthrose).... Source santé magazine
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