Quelles sont les solutions contre les fuites urinaires ?

Souvent taboues, les fuites urinaires ne touchent pas seulement les femmes âgées. Tout le monde peut être concerné, y compris les hommes et les enfants.
Les femmes sont cependant les plus touchées. Les périodes à risque sont la ménopause et après un accouchement.

Diagnostiquer la cause des fuites
Pour traiter l’incontinence, la priorité est de bien diagnostiquer le type de fuite dont souffre le patient. « On ne traite pas de la même façon une fuite qui se produit lors d’un effort que celui qui survient à tout moment ».
Dès que l’origine des fuites est connue, le médecin peut alors passer à la phase deux qui est le traitement à proprement dite.

L’incontinence traitée à base de médicament
Il existe plusieurs classes de médicaments. Ces derniers sont utilisés en fonction de la gravité des fuites urinaires.
Les médicaments dits anti cholinergiques, ont pour effet d’agir sur la contraction exagérée de la vessie à l’origine de l’incontinence.
Délivré sur ordonnance, il permet de diminuer voire supprimer les fuites en cas d’incontinence par impériosité.
Inconvénient de ces médicaments : possible effet secondaire (constipation, bouche sèche).

Contrôler la vessie avec un pacemaker
Lorsque la première solution ne donne pas satisfaction, la pose d’un pacemaker peut être envisagée. Celui-ci permet de commander la vessie par l’effet d'une très faible intensité dirigée vers le nerf de la vessie. La pose du pacemaker coûte environ 10 000 euros (remboursé par la sécu). Après une telle opération, il faut se ménager. Ne pas porter de charge lourde, ne pas rester debout trop longtemps et surtout se reposer.

La rééducation du périnée, une autre solution
Les contractions du périnée permettent de contrôler les fuites urinaires. La rééducation du périnée peut se faire soit chez le kiné ou seul à la maison.
Chez le kinésithérapeute, les séances seront consacrées à la musculation du périnée. Au début, un bilan de vos habitudes sera réalisé afin de détecter d’éventuelles anomalies. Après les résultats, un plan de travail sera établi.
La rééducation périnéale à domicile est encore peu pratiquée. Celle-ci se fait grâce à une petite sonde sans fil introduite dans le vagin.

La pose d’une bandelette
Développée depuis dix ans, cette technique a permis de mieux prendre à charge l’incontinence. La pose se fait après un entretien et des analyses approfondies. Des contre indications sont possibles : désirs d’enfant, malformation…
Principe : Une bandelette est placée sous l’urètre pour éviter que le sphincter s’ouvre de manière intempestive.
L’intervention dure en moyenne une heure et se pratique en ambulatoire.

Pour plus d’informations :
Association française d’urologie : www.urofrance.org
Association d’aide aux personnes incontinentes (AAPI) : www.aapi.asso.fr