Choisir les ampoules basses consommation (fluocompacte)

Avec la fin programmée des ampoules à incandescence d’ici 2010, chaque consommateur doit petit à petit se doter de lampe à basse consommation. Cependant, toutes les lampes ne se valent pas en terme d’efficacité énergétique et de respect de l’environnement. Pour bien choisir, quelques points sont à vérifier.

Comment trouver la bonne lampe

Toutes les lampes fluorescentes compactes ne se valent pas, malgré les gains en économie d’énergie. Pour bien choisir le sien, le consommateur a besoin d’information sur la fabrication de l’ampoule, sa durée de vie, son efficacité et surtout son impact sur la santé et l’environnement. En effet, il n’existe pas d’information claire sur les lampes basses consommation. Quand on demande des informations, la plupart du temps les vendeurs nous sortent toujours le même argumentaire : Durée de vie élevée, consommation divisée par cinq etc.
Aujourd’hui, des réponses complémentaires peuvent être apportées, mais la situation réglementaire n’a hélas pas changé : en résumé le seul indicateur pour se repérer au sein de la famille grandissante des fluocompactes reste l’étiquette énergie, ce qui est insuffisant. Pour l’entrée en vigueur de nouvelles obligations d’information du public (septembre 2010).

Les fabricants auraient pourtant intérêt à se doter d’un référentiel de qualité pour distinguer les meilleurs produits et conforter les clients. Mais comme à leur habitude, il faut que le strict, à savoir le marquage CE. Celui-ci fixe, notamment, les règles de sécurité électrique et de compatibilité électromagnétique la lampe avec les autres appareils domestiques.

Quels sont alors les points à vérifier dans une ampoule basse consommation ?

La puissance électrique : on a l’habitude de dire que les fluocompactes consomment cinq fois moins que les incandescences classiques, à flux lumineux équivalent.

Ce n’est pas généralement vrai que pour les fluocompactes de plus de 20 W. Il faut compter un facteur 4 pour les puissances inférieures à 11 W. Cet argument fort séduisant est trompeur.

En effet, la luminosité des fluocompactes est plus diffuse que celle émise par le point brillant d’une incandescence. Pour une liseuse, il faudra donc préférer une fluocompacte de forte puissance.

La durée de mise en régime
Elle est plus brève que celle des premières fluocompactes. De nombreuses lampes atteignent 80% de leur flux lumineux en moins de trois secondes.

L’indice de rendu des couleurs (IRC)
Il s’agit d’un paramètre très utile, qui caractérise l’aptitude de la lampe à restituer les couleurs. Il est compris entre 0 et 100. Si vous le trouvez affiché, sachez que la base 100, délivrée à l’incandescence, assure un rendu des couleurs identique à celui que fournit la lumière du jour. Les tubes fluo de type blanc industriel ont un IRC d’environ 60. La plupart des fluocompactes domestiques dépassent 80. Au-delà de 85, la différence de rendu des couleurs est à peine perceptible par l’œil en comparaison d’un IRC de 100.

Les usages
Il faut savoir que les cycles d’allumages / extinctions répétés fatiguent prématurément les lampes fluocompactes, réduisant leur durée de vie (qui est d’environ 8000 heures). Il faut en tenir compte pour les ampoules installées dans des lieux de passage. La grande majorité des lampes fluocompactes ne fonctionnent pas avec un variateur de puissance (un logo l’indique parfois). Enfin, il faut éviter de les utiliser à l’extérieur, car le froid dégrade les performances. Certains modèles spécifiques sont désormais disponibles pour ces usages, mais ils sont beaucoup plus chers.

Les rayonnements
Les lampes fluocompactes, dont le culot héberge des composants électroniques, créent des champs électromagnétiques (comme de nombreux appareils domestiques).

Le mercure
Les lampes fluocompactes contiennent du mercure : métal lourd toxique, mais élément clé de leur sobriété énergétique et de leur durée de vie. Les bons fabricants parviennent cependant à baisser progressivement les quantités sans altérer les performances : jusqu’à deux milligrammes par lampe. Le risque sanitaire en cas de brûlure de lampe est cependant très minime : les vapeurs de mercure libérées sont évacuées par le flux d’air, en quantités très inférieurs aux seuils d’intoxication.