Sclérose en plaques, comment le dépister, quels sont les traitements ?

La Sclérose en plaque est une maladie très handicapante au quotidien. Vision, coordination, sensation, force physique, sexualité sont touchées par cette maladie neurologique du système central.
La sclérose en plaque (SEP) est une maladie dans laquelle le système immunitaire d’une personne s’attaque par erreur aux graines de myéline qui servent à protéger les nerfs : on parle de maladie auto-immune du système nerveux central.

La maladie débute en général entre 20 et 40 ans et touche trois femmes pour un homme. Elle se manifeste lors de poussées aux symptômes plus ou moins gênants, qui traduisent l’inflammation. Pour détecter la maladie, une IRM du cerveau est alors pratiquée. Elle permet de localiser les zones du cerveau atteintes par la maladie

Les causes de la sclérose en plaques sont inconnues. Elles associent des facteurs génétiques (la famille à risque), des facteurs environnementaux (les pays du nord sont plus touchés que ceux du sud) et un facteur déclenchant de la maladie (probablement infectieux, par hypersensibilité et naissance d'une réponse auto-immune après une infection banale).

Il existe plusieurs formes de sclérose en plaque
La forme cyclique rémittente, les formes chroniques progressives primaires et secondaire, et la forme progressive rémittente.
Forme cyclique rémittente. Dans 75% des cas, les personnes qui développe cette maladie comment par la forme cyclique rémittente. Cette forme se manifeste par des poussées suivies de rémissions. Durant les rémissions, la myéline se reforme en partie autour des fibres, ce qui entraîne une régression complète ou partielle des symptômes.

Formes chroniques progressives. Les formes progressives connaissent quant à elles une évolution lente, mais continue. 80% des personnes souffrant de la forme cyclique rémittente souffriront d’une forme progressive dans les 15 ans qui suivent le diagnostic de la maladie. On l’appelle alors « forme progressive secondaire ». La progression est dite primaire lorsque, dès le départ, la maladie évolue lentement sans périodes de rémission.
Forme progressive rémittente. Cette forme se caractérise par une évolution lente et constante de la maladie (une forme progressive primaire) marquée par des poussées de symptômes.

Comment reconnaître les poussées ?
Identifier les poussées permet ensuite de sélectionner celles qu’on doit traiter en priorité et celles qui cèdent spontanément. L’augmentation du nombre de poussées indique qu’une adaptation du traitement de fond est nécessaire. La fréquence moyenne d’une poussée et d’une par an. Ceux-ci s’installent progressivement en deux à trois jours.
La poussée est définie par l’apparition ou la réapparition d’un handicap ou d’une gêne fonctionnelle qui dure plus de 24 heures
Les signes de la poussée sont :
Oculaires (vision double, baisse de la vision)
Sensitifs (fourmillement, moins de sensibilité…)
Moteurs (les membres du corps ne fonctionnent pas bien et des problèmes de coordination peuvent apparaître)
Apparition de problème de coordination et de vertiges
Problème urinaires.

Le traitement de la sclérose en plaque est adapté au cas par cas.
Selon les signes, on peut administrer la perfusion de corticoïdes, des immunosuppresseurs pour inhiber la réponse immunitaire, des antidépresseurs associés à une psychothérapie pour traiter les symptômes dépressifs légers. Dans tous les cas, c’est au médecin traitant de poser un diagnostic et délivrer un traitement.
Pour soulager les douleurs, les médecines alternatives peuvent être d’un grand secours : Acupuncture, réflexologie, massage…
Quelques conseils simples pour diminuer les douleurs liés aux poussés
Pratiquer une activité physique
Arrêter la cigarette, éviter l’alcool et les excitants
Adopter une bonne hygiène de vie (repos, éviter les situations de stress, manger équilibré)
Eviter les écarts de température

Les traitements futurs en cours d’étude
L’alemtuzumab pourra t-il contrer les lésions causées par la SEP ? Normalement réservé au traitement des leucémies, l’alemtuzumab semble capable de « réparer » les lésions cérébrales des patients atteints de la sclérose en plaque à un stade précoce. Les résultats d’un essai mené par des chercheurs de Cambridge démontrent que ce médicament est deux fois plus efficace que le traitement de référence.