Comment développer sa mémoire ?
Développer et entretenir ses capacités de mémorisation, c'est toujours possible ! Il est temps de découvrir les stratégies à mettre en place et les exercices pour entraîner sa mémoire sachant qu’il existe plusieurs méthodes possibles.
La mémoire n'est pas un muscle... Il ne suffit pas, comme un sportif, de soulever des poids, d'apprendre par cœur les pages de l'annuaire pour l'entraîner ! La mémorisation est un acte complexe. Elle se fait sur différentes zones du cerveau selon l’information à stocker. Ainsi, l'hémisphère gauche est surtout sollicité pour traiter les tâches verbales, et l'hémisphère droit pour les informations visuelles et spatiales. Il n'existe pas de centre de la mémoire. Pour être mémorisée, une information passe par trois grands circuits.
Comment fonctionne-t-elle ?
La mémoire sensorielle : Elle conserve brièvement (moins de dix secondes) une information apportée par nos sens (audition, vision, odorat...). Elle est un passage obligé avant le stockage dans la mémoire à court terme, si l'on souhaite retenir cette information. Dans le cas contraire, l'information est oubliée.
La mémoire à court terme : Elle permet de retenir un nombre limité d'informations (entre cinq et sept) pendant 20 à 90 secondes. Elle sert par exemple à répéter immédiatement un numéro de téléphone entendu. Cette information sera éliminée à tout jamais si l'on ne décide pas activement de la traiter et de la stocker dans la mémoire à long terme.
La mémoire à long terme : Elle permet de stocker des informations durables pendant des jours, des mois et des années. Sa capacité est illimitée. Ces informations ne sont pas rangées n’importe comment, mais organisées et classées dans différents sous-groupes notamment :
La mémoire épisodique, qui stocke toutes les informations concernant les histoires personnelles et familiales.
Ensuite, il y a la mémoire sémantique : elle stocke toutes les connaissances générales notamment les dates historiques.
La mémoire procédurale : elle permet de stocker toutes les informations concernant des tâches répétitives, manuelles comme par exemple conduire un vélo.
La mémoire déclarative permet de mémoriser le langage écrit et oral
Enfin, la mémoire non déclarative, qui attribue une image à un objet quotidien. Pour comprendre comment elles fonctionnent entre elles, prenons l’exemple de la banale interrogation : « Où ai-je mis mon portefeuille ? » Nous le voyons, nous le sentons, nous nous efforçons d’évoquer le contexte, pour le retrouver. Pour cela, nous sollicitons pour cette tâche plusieurs zones de notre mémoire notamment la mémoire déclarative pour retrouver le portefeuille perdu.
Comment travailler sa mémoire ?
Il existe plusieurs façons d’apprendre à bien mémoriser. Pour y arriver, il faut surtout travailler sa mémoire à long terme car elle a des capacités de stockage illimité en développant des stratégies de mémorisation.
La première stratégie est d’organiser les informations reçues soit en les regroupant, soit en trouvant une logique, soit en réduisant le nombre d’information pour diminuer les difficultés. Ensuite, il faut relier ses informations avec des connaissances déjà acquises ou établir des liens hiérarchiques entre elles en gardant toujours les idées principales.
Deuxième stratégie, jouez avec les mots : Le but est de faire des associations, plutôt que d’apprendre par cœurs des informations isolées
Se raconter une histoire pour relier des mots ou des dessins entre eux
Créer une parenté (par exemple, le nom de Churchill est apparenté à son cigare)
Troisième méthode de mémorisation : Se représenter visuellement ce que l’on veut retenir ou imaginer des courbes, des graphiques, des histogrammes, des images … Le but est de s’approprier les mots pour les rendre familier.
Pour voir si vous avez tout compris, mémorisez cet ensemble de mots : Statut, maison, cerise, lampe, arbre, pomme, lit, souris. Lisez cette liste de mots pendant trente secondes et tentez de les retenir.
N.B : L'oubli, une composante essentielle de la mémorisation : Le cerveau a besoin aussi de temps en temps d'éliminer des informations rarement inutilisées. Apprenez donc à soulager votre mémoire en marquant des informations sur papier, si cela n'est pas vraiment important au quotidien.
Misez sur les aliments pour stimuler sa mémoire
Pour bien travailler, un cerveau a besoin de carburant (sucres lents), de vitamines et notamment de la vitamine B, impliqué dans les processus de mémorisation et de la vitamine C, utile à la concentration. Pour faire le plein d'énergie, rien ne remplace les légumineuses (lentilles, pois chiches, les épinards, les haricots secs etc.) et le poissons gras (saumon, marquereau etc.). Assaisonnez le tout avec un peu de curcuma. Ajoutez des aliments riches en vitamine B1 (Céréales complètes), B9 (fruits et légumes frais comme les amandes, les noisettes) et B12 (oeufs, laitages) et le tour est joué.
En cas de stress, principal ennemi de la concentration, le magnésium est précieux.
N.B : Pour avoir une bonne mémoire, il faut aussi chouchouter son sommeil.