Microcrédit - un concept crée dans le tier monde...
Le microcrédit date du début des années 70. Sa mise en place est restée célèbre à la suite de la catastrophe du Bengladesh, en 1971.
Là, se sont organisées des initiatives pour que cette population dévastée par la famine et la guerre puisse à nouveau vivre, travailler et se nourrir. C'est la fameuse Grameen Bank du professeur Mohammad Yunus (prix nobel de la paix en 2006).
Depuis, le microcrédit a fait des adeptes dans toute l'Asie, en Afrique et en Amérique du Sud. A l'origine, les prêts étaient de l'ordre d'1 dollar. On estime aujourd'hui que le prêt moyen dans les pays en voie de développement est d'environ 100 dollars et concerne 10 millions de personnes, accompagnées à travers le monde par 2000 à 3000 organismes de microcrédit.
Un partenariat financier..
Le concept même de microcrédit n'est pas de faire la charité. C'est tout le contraire. Il s'agit d'apporter une structuration financière réaliste pour que de vrais projets professionnels voient le jour et soient viables dans le temps. Le candidat à un prêt en microcrédit doit être véritablement porteur d'un projet opérationnel et réaliste. L'enjeu est de retrouver une place économique, une insertion sociale et financière qui permettra à terme au candidat d'accéder pleinement à des crédits classiques bancaires et des pratiques professionnelles et financières ordinaires. C'est un vrai chemin d'insertion par la création d'entreprise
Du chômage à la très petite entreprise
Créer son entreprise, quand on part d'une situation de chômage, cela passe par la création, via le microcrédit, d'une structure de "très petite entreprise", soit de 1 à 9 salariés. Evidemment, on en est souvent le premier - et parfois l'unique - salarié ! Les TPE, actuellement, représentent 1 salarié sur 4 (plus de 8 établissements ou entreprises sur 10) du monde des PME. On compte ainsi 1,26 million de TPE et 3,8 millions de salariés y travaillant.
Pourquoi le microcrédit en France
Avec l'installation du chômage en Europe, et la difficulté pour les personnes sans emploi d'accéder au crédit bancaire classique, le microcrédit (appelé aussi "crédit solidaire") a trouvé une légitimité dans l'économie occidentale. En France, c'est en 1989 qu'une femme, Maria Nowak, crée la première "Agence pour le droit à l'initiative économique", l'ADIE. L'idée est de permettre aux personnes sans emploi, et parfois dans l'extrême pauvreté, de trouver les ressources financières, via le microcrédit, pour entreprendre, créer leur propre emploi, partir à la conquête de leur autonomie financière.
L'ADIE, l'organisme incontournable pour le microcrédit
L'ADIE est un organisme de soutien solidaire, ce qui veut dire que sa vocation n'est pas seulement de prêter de l'argent mais d'accompagner le projet de son client. Pour cela, elle respecte une charte qu'elle applique à toute personne qui entre en contact avec elle.
Ainsi, les permanents se font fort de recevoir rapidement la personne qui les contacte, dans une des antennes locales proches de son domicile pour éviter les frais. Ce premier entretien, suivi de plusieurs autres, permet de situer le projet, de quadriller avec le porteur de projet toutes les composantes de son initiative en abordant des thèmes tels que : Y-a-t-il un produit à vendre ? quel est le modèle économique ? la concurrence.