Cancer du testicule, on guérit presque toujours
Benoît qui est guérit du cancer du testicule témoigne :
« C'est arrivé en 2004. J'avais repéré une grosseur sur l'un de mes testicules. J'ai consulté mon généraliste, qui m'a fait faire une échographie et m'a adressé à un urologue qui a diagnostiqué un cancer. Je n'avais pas le choix : il fallait faire une ablation du testicule.
La tumeur était au premier stade, et cela ne m'a pas particulièrement alarmé. En revanche, je me suis inquiété sur les risques futurs : j'ai posé des questions, notamment sur ma virilité et ma fertilité ultérieure.
En couple depuis quelques mois, ma femme et moi désirions avoir enfant et le médecin m'a rassuré sur ces deux points. Toutefois, il ne m'a pas caché que j'étais atteint de la forme la plus rare du cancer du testicule qui risque d'engendrer des métastases, notamment dans le poumon
Avant l'opération, on m'a donc fait un examen, un scanner des poumons et de l'abdomen, ainsi que des analyses de sang afin de déterminer les marqueurs tumoraux. L'opération s'est bien passée. Quelques mois plus tard, on a détecté un nodule dans mon poumon gauche puis un autre dans le droit, et il a fallu me faire une chimiothérapie. Aujourd'hui, je me sens totalement guéri même si je suis astreint à une surveillance régulière. »
Ce qui faut retenir :
Symptômes du cancer de la testicule : Il n’y a pas signe d’alerte particulier. Celle-ci se manifeste uniquement par l'apparition d'une anomalie sur un testicule. Alors que cette glande est habituellement lisse et souple, on ressent un relief ou une consistance anormale sous les doigts, ce qui doit amener à consulter son médecin. Celui-ci peut alors diagnostiquer deux type d’affectation : cancer avec secrétions d’hormone et sans sécrétion d’hormone.
Quelles sont les causes d’apparition du cancer : Le cancer du testicule survient le plus souvent chez des hommes jeunes : après 35 ans, cette maladie est rare.
Les scientifiques n'en connaissent pas toutes les causes, mais les hommes ayant eu un retard de descente des testicules (cryptorchidie ou atrophie testiculaire, voir encadré) auraient un risque quinze fois plus élevé. Ce qui implique une surveillance attentive des deux testicules durant l'enfance, et peut-être une opération.
On sait aussi, aujourd'hui, que le risque est plus élevé dans certaines familles, et des recherches sur les facteurs héréditaires sont en cours. Quant au risque lié à des produits toxiques, notamment aux éthers de glycol, dont on a beaucoup parlé, il n'a pas été démontré scientifiquement.
Les traitements réalisés sont alors adaptés en fonction de l’état de la tumeur. Une chose est sûre, quelque soit le type de cancer du testicule, une ablation du testicule atteint est alors réalisée. Une fois le testicule retiré, des examens sont effectués, dont un scanner, pour savoir si la tumeur est localisée ou disséminée dans d'autres organes. On sait alors de quelle forme de tumeur il s'agit, et il reste à définir le traitement le plus approprié : radiothérapie ou chimiothérapie.