Qu'est ce que le cancer de la vessie ?
Il touche en France environ 6500 nouveaux malades par an âgé de 50 à 70 ans. C’est un cancer d’un épithélium particulier. Selon la profondeur de la paroi atteinte (muscle et graisse), l'urologue peut diagnostiquer deux types de cancer de vessie : superficiel et infiltrant.
Le cancer superficiel est difficile à distinguer de polypes qui peuvent dégénérer.
Leur point commun est leur cause la plus importante : le tabac qui favorise l’évolution d’un polype vers un cancer superficiel et d’un cancer superficiel vers un cancer infiltrant. Il y a aussi quelques cancers professionnels de vessie, en particulier chez les personnes qui sont en contact de produit comme l’amine aromatiques ou qui font de la vulcanisation du caoutchouc…
Un cancer infiltrant peut envahir la prostate, les ganglions pelviens situés autour de la vessie et donner des métastases dans le poumon, les os, ou le foie.
Plusieurs troubles urinaires attirent l’attention : une douleur et une gêne à l’émission des urines ou miction, des mictions fréquentes et du sang dans les urines. Le médecin consulté demandera une urographie intraveineuse et surtout une endoscopie. La biopsie permet le diagnostic et distingue les cancers superficiels des infiltrants
En cas de cancer superficiel, il n’ y a pas d’autre examen à faire avant le traitement. La principal cause de succès est d’arrêter de fumer : le risque de rechute est de 100% si l’intoxication par le tabac se poursuit. L’ablation chirurgicale au cours de la cystoscopie peut être suffisante. S’il y a plusieurs cancers superficiels ou récidives, on peut introduire dans la vessie des produits de chimiothérapie ou BCG avec quelques l’aide de sérum. L’ablation de la vessie est réalisée si il y a plusieurs récidives à des endroits différents.
En cas de cancer infiltrant, le bilan consiste en un examen clinique, une radiographie du thorax, des analyses biologiques et une scanographie. S’il n’y a pas de métastases, le traitement est dirigé sur la vessie : chirurgie, radiographie.
Après l’ablation de la vessie, il y a deux méthodes pour évacuer les urines : dans une poche extérieure ou par une nouvelle vessie.
Le changement de cette poche nécessite un temps d’adaptation. Les fuites et les odeurs sont rares. L'espérance de vie après le cancer est élevé.