Ecrire pour guérir : un moyen de se libérer...
Les psychothérapies ne vous inspirent guère confiance. Soit parce que vous en avez déjà entamé plusieurs, sans résultats tangibles, soit parce qu'elles vous font peur. Crainte de dévoiler vos pensées devant un inconnu, crainte de son jugement... Pourquoi n'essayeriez-vous pas la thérapie par l'écriture ? L'ecriture, c'est comme une psychothérapie traditionnelle, Au lieu de passer par la parole, tout se fait grâce à l'écriture pour extérioriser ses angoisses et mieux gérer ses émotions.
L'ecriture, un moyen de se libérer ?
Mais, quels peuvent être les avantages de l'écrit par rapport à l'incontournable divan : Selon Jean-Yves Revault, ils sont au nombre de deux. D'abord, en écrivant, on met sur le papier des choses que l'on n'aurait jamais osé prononcer. Tout simplement parce que l'on en a honte.
Dans un rapport uniquement épistolaire, il n'y a personne pour juger le patient : il peut alors se laisser aller et écrire des choses qu'il n'aurait pas pu dire s'il était en présence d'un psychologue, analyse jean-Yves Revault. je suis une sorte d'abstraction, je suis artificiel pour le patient, car je ne suis pas présent au moment où il se libère en écrivant.» Deuxième avantage de la thérapie par l'écriture : elle serait plus libératrice que la parole.
«Les paroles s'envolent alors que les écrits demeurent», précise l'expert. En clair, en écrivant, on donne une existence à ce que l'on pense. C'est comme si on faisait un travail de rangement, de classement. Une fois écrits, les souvenirs ne nous encombrent plus l'esprit. «C'est un acte d'expulsion», avance lean-Yves Revault. De plus, on peut relire à loisir ce que l'on avait écrit, pour mieux se persuader que tel ou tel événement existe en dehors de nous.
Plus facile, plus libératrice qu'une psychothérapie traditionnelle, la thérapie par l'ecriture aurait donc pas mal atout. Guy Besançon, psychiatre nantais aujourd'hui à la retraite et auteur de l'ouvrage Écriture de soi, confirme : «À l'hôpital, nous avons expérimenté dans le service réservé aux anorexiques et boulimiques un projet de thérapie par l'écriture. Devant les succes rencontrés, nous avons décidé de faire perdurer ce type d'approche. le suis persuadé qu'il est plus facile de livrer certains secrets à une feuille de papier plutôt qu'à une personne
Le journal intime : un pouvoir limité ...
Guy Besançon tient à faire une distinction entre les journaux intimes destinés à être publiés et les autres. Lorsque l'on écrit, en imaginant que l'on sera publié, on est beaucoup moins authentique. Julien Green l'avouait lui-même, lorsqu'il disait : «Je ne livre au public que ce que je veux». Quant à Jean-Yves Revault, il estime au contraire que nous avons besoin des autres pour vraiment ne plus avoir honte de certains événements ou certaines pensées. Nous avons besoin que les autres nous lisent.
Les journaux intimes traditionnels, ceux que l'on écrit avant d'aller dormir et que l'on cache au fond d'un tiroir, constitueraient donc "un bon début" mais en même temps ne seraient "pas vraiment libérateurs". Selon l'expert, le journal intime, par essence, reste confidentiel. Et donc, il tourne en rond. Le regard d'autrui est essentiel pour parvenir à une vraie libération.
Pour en savoir voici quelques adresses internet :
www.colba.net : Des conseils pour écrire son journal intime. www.zazieweb.com : Une petite sélection de journaux intimes. www.perso.wanadoo.fr/apa/ Une association pour l'autobiographie. www.ejic.com Un journal intime collectif.
L'écriture automatique ...
Ecrivez vite sans sujet préconçu, assez vite pour ne pas et ne pas être tenté de vous relire. La première phrase vient seule, tant il est vrai qu'à chaque seconde il est une phrase et notre pensée consciente qui ne demande qu'à s'extériorise. Pour les réalistes, l'écriture automatique permettrait de dévoiler nos pensées inconscientes.
La thérapie par l'écriture n'a pas grand chose à voir avec l'ecriture automatique. Cette dernière ne se propose pas vraiment de son auteur. De plus, elle n'est pas structurée. Le protagoniste vrac son inconscient, sans savoir vraiment où cela peut le sans avoir de moyen de déchiffrer ce qu'il écrit. Le psychologue entraîne patient vers des types d'exercices dont il connaît le sens pourra par la suite expliciter.
Le blog, une nouvelle thérapie
Ils sont des millions à se raconter chaque jour sur Internet. Exercice d'intimité publique, le blog peut aussi se révéler un outil de connaissance de soi et de développement personnel. Souvent crée lors d'une période difficile de la vie, le blog permet de mettre ses problèmes à distance, de les considérer autrement. Outil de développement d'un genre nouveau, il aide à garder le cap quand l'existence prend un tour inédit. De plus, le blog renforce l'estime de soi car lu par des Internautes, il permet de donner sa vision de chose, de confier ses problèmes à des inconnus ce que l'on n'ose pas avouer à ses proches. Beaucoup d'ados ouvre un blog pour parler de leur sexualité, anorexie, angoisse...
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