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La reconstruction mammaire

La reconstruction mammaire nécessite l'accord de la patiente. Cette opération est prise en charge par la Sécurité sociale. Le traitement d'un cancer du sein nécessite parfois d'enlever l'ensemble de la glande mammaire. Reconstruire son sein peut soulager les souffrances notamment morales.

En quoi consiste l'intervention ?

Il existe trois techniques différentes :
• La première consiste à poser une prothèse en gel de silicone derrière le muscle de la poitrine (le grand pectoral). Cette technique est la plus rapide et laisse le moins de séquelles (douleurs, cicatrices). Elle est possible si la surface de peau est suffisante et si la peau n'est pas abîmée.
• La seconde : le chirurgien utilise pour reconstruire le sein une partie d'un muscle du dos (grand dorsal), de la graisse et de la peau située à proximité.

• La troisième : l'opération est similaire à la précédente mais, dans ce cas, le chirurgien utilise une partie d'un muscle du ventre (grand droit).
Dans 70 % des interventions avec prothèse, et 50 % de celles avec greffe de muscle, le sein opposé est opéré pour le remodeler en proportion, afin d'obtenir une bonne symétrie de la poitrine. Au minimum trois mois après, temps nécessaire à la stabilisation, on reconstruit l'aréole et le mamelon par un tatouage et une greffe. Au final, l'effet visuel est assez satisfaisant, mais aucune sensibilité ne subsiste

Quant est-elle pratiquée ? En même temps que l'ablation du sein (mastectomie) ou plus tard. Cela dépend des souhaits de la patiente et, bien sûr, de paramètres médicaux (éventuels autres traitements contre le cancer). Si la reconstruction n'est pas immédiate, elle doit se pratiquer au moins six mois après l'opération de mastectomie, ou un an après la fin de la radiothérapie.

Combien de temps dure t-elle ? La reconstruction par prothèse dure 1 h 30, celle utilisant un muscle entre 3 h 30 et 4 h. On entre la veille et on ressort après deux à trois jours (prothèse) ou huit à dix jours (muscle). La reconstruction de l'aréole se fait sous anesthésie locale et dure une demi-heure.

Comment bien la vivre ? Un suivi psychologique peut être utile. De même que la présence du conjoint lors des rendez-vous avec le chirurgien, pour ne pas laisser des non-dits s'installer

Quelles sont les suites ? Cette opération peut se révéler assez douloureuse. Il faut attendre la cicatrisation (deux à dix jours) pour pouvoir se doucher, et un à deux mois pour reprendre une activité sportive. Dans le cas d'utilisation d'une partie d'un muscle de l'abdomen, le port de vêtements compressifs permettra de maintenir le ventre, mais un risque mineur d'éventration ne peut être totalement écarté. Esthétiquement, le sein reconstruit ne ressemble pas toujours au sein "d'avant". II ne suivra pas le même parcours que l'autre : ainsi, il ne grossira pas si la patiente prend du poids (reconstruction par prothèse). Des cicatrices subsisteront aussi au niveau du sein, du dos ou du ventre, selon l'opération pratiquée. Pour la prothèse, on ne peut pas réellement savoir sa "longévité". Elle devra un jour ou l'autre être changée.

 

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