La préparation à la naissance du bébé
Un accouchement bien préparé, physiquement, intellectuellement et psychologiquement, a toutes les chances d'être mieux vécu qu'un accouchement dépourvu de préparation, et tout spécialement s'il s'agit d'une première naissance.
Inscription pour le suivi :
La préparation à la naissance est d'emblée un acte volontaire et non obligatoire. Il importe donc que la future mère s'en préoccupe dès le début de sa grossesse et en parle à son médecin. En clientèle privée, celui-ci conseillera parfois une préparation individuelle sous la conduite d'une sage-femme.
Plus souvent, c'est l'établissement d'accouchement qui organise des séances de préparation collective, commençant parfois dès le début de la grossesse plus souvent à partir du repos prénatal (7 mois 1/2). La Sécurité Sociale rembourse à 100 % huit séances de préparation à la naissance si celles-ci sont faites par un médecin ou une sage-femme, au cours des 4 derniers mois.
Cette préparation va comporter des cours théoriques et des séances d'entraînement physique, qui doivent évidemment être complétés pa un entraînement individuel entre les séances.
Les cours
Il s'agit en général, plutôt que de «cours», d'une série d'entretiens avec un médecin ou une sage-femme, avec l'aide de documents audio-visuels, projections, films, etc. Le premier but de ces causeries est d'aider les femmes enceintes à acquérir une meilleure connaissance de leur propre corps et de ce qui s'y déroule à l'occasion de la grossesse et de l'accouchement. On cherche par là à supprimer l'inconnu, source d'angoisse, donc de tensionde douleur.
Par ailleurs, ces entretiens permettent à la future mère d'entrer directement en contact avec les personnes qui l'entoureront au moment de son accouchement ; si cette partie de la préparation a réservé suffisamment de temps au dialogue, la femme peut exprimer librement ses problèmes, ses craintes, ses fantasmes pour évacuer une situation inconnu. Certaines maternités organisent des séances d'information réservées aux pères.
Les séances pratiques
Elles ont lieu généralement sous la conduite d'un médecin ou d'une sage-femme ; les exercices comportent plusieurs types d'activités :
relaxation ou détente,
assouplissement des articulations, notamment du bassin,
exercices de contrôle respiratoire (respiration lente et profonde, rapide et superficielle, blocage volontaire de la respiration),
éducation des muscles abdominaux en vue des efforts nécessaires lors de l'accouchement
Entrainement individuel
Il est évidemment indispensable, car quelques séances ne peuvent suffire à elle; seules à assurer une bonne préparation. Il importe que la future mère adopte à ce sujet une attitude mentale adulte et responsable, et qu'elle soit capable de se prendre en charge elle-même : en définitive, c'est elle qui va bientôt accoucher, et l'équipe obstétricale sera là pour l'aider, mais non pour accoucher à sa place.
L'analgésie obstétricale
Cette préparation à la naissance avait autrefois pour but de lutter contre la douleur, ce qu'elle parvenait difficilement à faire, d'où le terme - abusif d'accouchement sans douleur. Il est aujourd'hui possible d'être plus efficace. Les calmants usuels n'étant
généralement pas complètement suffisants, c'est l'anesthésie péridural* qui est de nos jours très employée. On injecte dans le bas de la colonne vertébrale un produit qui insensibilise le ventre. Ce produit n'atteint pas l'enfant, contrairement à ce qui se passe en cas d'anesthésie générale ou même lors de l'utilisation de certains calmants. Cependant la méthode est délicate, nécessite la présence d'un médecin anesthésiste.
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