Chef d’entreprise, comment se fixer une rémunération ?
Lorsqu’on est en phase de création d’entreprise, la problématique de la rémunération se pose à un moment ou un autre.
Cette question se pose le plus souvent lorsque les premiers revenus commencent à tomber. Dans ce cas, l’apprenti créateur se trouve alors face à un dilemme.
Trois choix se présentent à lui.
Bénéficier d’une rémunération de dirigeant
Se donner un statut de salarié dans son propre entreprise
Ou bien, choisir de toucher de dividendes
Pour choisir le mode rémunération, plusieurs paramètres rentrent en jeu
Le premier paramètre est le statut que le créateur a choisi.
Le deuxième est l’importance des revenus que l’entreprise génère au quotidien
Enfin, le troisième paramètre est celui lié aux charges que l’entreprise doit supporter
Le statut juridique de l’entreprise joue un rôle prépondérant dans le choix de la rémunération.
Selon que vous choisissez le statut d’entreprise individuel, d’auto entrepreneur ou de société, le régime fiscal sera différent et le mode de rémunération devra donc s’adapter.
Prenons un exemple concret.
Vous êtes un jeune créateur, vous avez choisi le statut d’auto entrepreneur. Votre régime fiscal de référence sera donc l’impôt sur le revenu (IR).
Dans ce cas, vous ne pourrez pas prétendre à un salaire mais à une rémunération dite « rémunération de gérant » en application de l’article 62 du code général des impôts.
Le montant de la rémunération sera fixé par le créateur lui-même. A la différence d’un salaire où l’entreprise règle les charges sociales, ici, c’est au créateur d’entreprise de le faire.
Votre rémunération ne peut pas être déduite des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC) et vos prélèvements personnels sont compris dans le calcul de votre bénéfice.
Si vous avez choisi le statut d’SARL. Dans ce cas, votre régime fiscal est obligatoirement l’impôt sur la société (IS).
Dans ce cas, vous pouvez choisir de vous fixer un salaire ou de toucher des dividendes. Dans le cas où vous souhaitez touchez des dividendes, il faut s’assurer que la société est bénéficiaire à la fin de l’exercice.
Votre rémunération est imposée dans la catégorie « traitement et salaire »
Fixer le montant de sa rémunération
Le niveau de rémunération dépend évidemment du développement de votre entreprise. Tant que celle-ci ne dégage pas de bénéfice ou que son activité reste faible, vous devez vous fixer un niveau de revenu faible afin de ne pas gêner son développement.
En général, il faut attendre à la fin de la première année, au moment du bilan d’exercice pour avoir un ordre d’idée sur le montant de sa rémunération.
Faites-vous accompagner par un comptable ou un expert comptable pour déterminer avec précision le montant de la rémunération.
En effet, plusieurs paramètres rentrent en jeu.
Il faut connaître l’ensemble des cotisations sociales, fiscales. Il faut déterminer ses charges de fonctionnement de l’entreprise, les charges patronales etc.
Comparer les charges est donc le seul moyen de se fixer une rémunération nette.
Selon le statut choisi, le niveau de charge n’est pas le même. Par exemple, lorsque vous travaillez en tant que travailleur indépendant, vous paierez sans doute moins de charge que si vous vous mettez en tant de gérant salarié et ceux pour une couverture sociale pratiquement identique.
Enfin, en fonction du secteur d’activité (commerce, artisanat, salarié), le taux de charge varie beaucoup.
Attention, si vous avez choisi de vous verser un salaire, évitez de dépasser le montant du plafond de la sécurité sociale.
Il ne faut ni se fixer un salaire trop bas, ni un salaire trop haut. Optimiser sa rémunération lorsqu’on est un dirigeant d’entreprise doit être une évidence.
Le but est évidemment de ne dépasser le niveau de plafond fixé par la sécurité sociale, soit 37 000 euros par an environ.
N.B : Ce montant varie chaque année, il faut donc se tenir au courant du nouveau barème
Pourquoi ne pas dépasser ce montant ? En choisissant de dépasser ce plafond, vous allez augmenter vos charges sociales sans pourtant améliorer vos droits de couverture de risque. De plus, vous risquez de perdre des prestations et surtout de payer des cotisations non productives de droits……………… Article écrit le 20/05/2014.